À l’intérieur de la Maison de Poupées ornée de Bijoux de la Reine Mary

La reine Mary (du Royaume-Uni), grand-mère de feu Sa Majesté la reine Élisabeth II, était connue pour son amour de tout ce qui était petit et décoratif.

En 1920, la princesse Marie Louise, amie de la reine Mary et cousine de son mari George V, a décidé de demander à Sir Edwin Lutyens (qui a également conçu la résidence de l’ambassadeur britannique à Washington DC, où la princesse Diana a séjourné lors de sa célèbre danse avec John Travolta in 1985) de concevoir une somptueuse maison de poupées pour Sa Majesté. Cette année marque le centenaire de l’achèvement de cette maison de ville édouardienne taille réduite et impeccablement présentée, qui a été offerte à la reine Mary.

Cette maison de ville londonienne de quatre étages a été construite entre 1921 et 1924 et offerte à Sa Majesté par le peuple britannique. Elle a été décorée et remplie de contributions provenant de plus de 1 500 “marques” bien connues de l’époque, dont les machines à coudre Singer et les aspirateurs Hoover. Des artistes tels que Dorothy Cohen ont peint des tableaux et des peintures murales, exposés sur les murs. Il y a une cave à vin bien approvisionnée, un garage rempli de voitures contemporaines et une bibliothèque de livres d’auteurs importants de l’époque, dont le créateur de Sherlock Holmes, Sir Arthur Conan Doyle, ainsi qu’un piano à queue avec des touches d’ivoire en état de marche.

Mais c’est pour les joyaux de la Couronne taille miniature, qui reposent en toute sécurité dans la chambre forte miniature, que nous sommes ici. Ils sont sertis de diamants naturels, comme seules les couronnes miniatures créées pour une reine et une impératrice devraient l’être. Inclure des diamants naturels dans une maison de poupées peut sembler extravagant, mais n’oublions pas qu’il s’agissait d’un cadeau offert à la reine d’Angleterre, qui à l’époque était également impératrice des Indes et des territoires dominés par la Reine, qui comprenaient une grande partie des pays d’Afrique, riches en diamants.

La collection, réalisée par l’orfèvre Henry George Murphy, comprend la plupart des bijoux et des insignes que nous avons vus en mai dernier lors du couronnement de Charles III, l’arrière-petit-fils de la reine Mary.

Le rôle de Garrard en tant que joaillier de la Couronne est dupliqué par Murphy dans l’Imperial State Crown haute de 3 cm, en argent et sertie de diamants, de rubis, de saphirs, d’émeraudes et de perles de culture ; la couronne de la reine Mary, également en argent, avec des diamants est plus haute que celle du roi (3,6 cm) et comprend encore davantage de diamants (après tout, c’est SA maison de poupées !).

Un sceptre de 8 cm de long, serti d’un diamant miniature en forme de poire, de rubis, d’une émeraude et d’une améthyste, et deux orbes de 2 cm, représentant les orbes qui appartiennent au souverain et à la reine consort, sont en argent doré et comprennent une améthyste, des rubis, des émeraudes, des saphirs, des perles de culture et des diamants. Deux minuscules trônes, correspondant à ceux conçus par Lutyens pour le Durbar impérial, lorsque le roi George V et la reine Mary ont été couronnés Empereur et Impératrice des Indes à Delhi en décembre 1911, occupent également une place de choix dans cet incroyable objet d’art architectural.

Il y a plusieurs horloges de bureau et des horloges murales, ainsi qu’un paravent peint par Cartier. Le joaillier Faberge a créé un pin miniature, avec des fleurs en diamants, dans un pot en rhodolite, ainsi qu’une minuscule souris en néphrite avec des diamants taille rose en guise d’yeux”. Ce dernier objet a été offert par la grande-duchesse Xenia de Russie, une autre cousine par alliance de la reine Mary, qui était la petite-fille de la reine Victoria.