L’un des plus Célèbres Colliers de Diamants bientôt aux Enchères

Ce magnifique bijou en diamant du XVIIIe siècle est associé à de nombreux couronnements royaux britanniques et pourrait même avoir un lien avec Marie-Antoinette et le début de la Révolution française.

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(Avec l’aimable autorisation de Sotheby’s)


Sotheby’s s’apprête à entrer dans l’histoire en novembre prochain avec la vente aux enchères d’un extraordinaire bijou en diamant du XVIIIe siècle, un chef-d’œuvre de l’aristocratie européenne qui a non seulement survécu au passage du temps, mais a également joué un rôle dans l’histoire de la royauté britannique. Ce collier en diamants naturels de 300 carats, dont la valeur est estimée entre 1,8 et 2,8 millions de dollars, est un artefact rare et précieux, plus qu’un simple exemple stupéfiant de l’artisanat de l’époque géorgienne. C’est un morceau d’histoire qui incarne l’opulence et l’intrigue des cours européennes, et vous pouvez assister à sa vente aux enchères.


L’un des aspects les plus captivants de ce bijou est sa provenance. Le collier a été porté lors de deux couronnements britanniques, notamment par Marjorie Paget, Marquise d’Anglesey, à l’occasion du couronnement du roi George VI en 1937, en association avec le célèbre diadème de diamants d’Anglesey. Sa belle-fille l’a porté à nouveau en 1953 pour le couronnement de la reine Élisabeth II. Ces moments sont gravés dans l’histoire par des photos emblématiques. Dans les années 1960, le septième marquis d’Anglesey a décidé de se séparer de cette pièce extraordinaire. Elle a ensuite été présentée à l’exposition du bicentenaire au Musée américain d’histoire naturelle en 1976. À la suite de cette exposition, un éminent collectionneur asiatique a acquis la pièce, dont on n’a plus entendu parler pendant des décennies.

Portrait de Marjorie Paget, Lady Anglesey, portant le diadème d’Anglesey lors du couronnement du roi George VI (Avec l’aimable autorisation de Sotheby’s )
Lord et Lady Woolton, ainsi que le Marquis et la Marquise d’Anglesey lors du couronnement de la Reine Elizabeth II à l’Abbaye de Westminster, Londres. (Avec l’aimable autorisation de Sotheby’s)


Ce qui rend ce bijou si remarquable, outre ses liens avec la royauté, c’est la spéculation qui entoure son origine. Bien que les origines exactes soient perdues dans l’histoire, il est clair qu’une pièce aussi extraordinaire n’a pu être commandée que pour une personne d’une forte stature. La qualité de l’exécution et la grandeur du bijou suggèrent qu’il a probablement été créé pour les cours opulentes de France ou d’Angleterre au cours de la décennie précédant la Révolution française. Les experts pensent que certains des diamants qui ornent ce collier pourraient trouver leur origine dans la tristement célèbre affaire dite « du collier », un scandale crucial qui a alimenté le ressentiment de la population avant la Révolution française et la mort de Marie-Antoinette. Bien que cette affirmation ne soit pas entièrement vérifiée, la simple possibilité que ces diamants aient fait partie d’un chapitre aussi scandaleux de l’Histoire ajoute intrigue et attrait à cette pièce déjà exceptionnelle.

Une esquisse du collier commandé à l’origine par le roi Louis XV, plus tard mêlé au tristement célèbre scandale royal impliquant Marie-Antoinette. Bien que le collier original n’ait jamais été retrouvé, la pièce récemment dévoilée par Sotheby’s contiendrait des diamants de ce bijou historique.


Les diamants eux-mêmes sont issus des légendaires mines de Golconda, en Inde, d’où proviennent certains des diamants naturels les plus célèbres et les plus extraordinaires du monde. Ces diamants de Golconda sont réputés pour leur pureté inégalée, ce qui confère au collier un poids historique indéniable. Le collier, composé de trois rangées de diamants taille ancienne et pesant environ 300 carats, brille du même éclat royal aujourd’hui qu’il y a plus de deux siècles. Le design permet de porter les diamants en collier ou même de les coudre sur un vêtement, mettant ainsi en valeur l’ingéniosité technique de l’artisanat du XVIIIe siècle. Les pampilles aux extrémités ajoutent une touche délicate et opulente, reflétant le style et la grandeur de l’époque.

(Avec l’aimable autorisation de Sotheby’s)


Andres White Correal, responsable des Bijoux Précieux chez Sotheby’s, commente la pièce en ces termes : « Cet exceptionnel bijou en diamants est un splendide témoin de la vie opulente à la cour pendant l’ère géorgienne : faste et splendeur inégalés ! Il s’agit sans doute de l’un des bijoux géorgiens les plus magnifiques et les mieux conservés, au sein d’une collection privée. Comparé à d’autres bijoux impériaux et royaux de la même époque, ce collier dépasse de loin ces exemples. Il représente une fortune en diamants, mais aussi une masterclass en matière de design, de savoir-faire et d’innovation technique pour l’époque. Ce bijou est aussi remarquable, séduisant et attrayant aujourd’hui que lorsqu’il a été fabriqué il y a plus de deux siècles. C’est le nec plus ultra de la joaillerie du XVIIIe siècle ».

(Avec l’aimable autorisation de Sotheby’s)
(Avec l’aimable autorisation de Sotheby’s)


La tournée mondiale de ce joyau historique commence à Londres et se poursuivra dans les bureaux de Sotheby’s à Hong Kong, New York, Singapour, Taipei et Dubaï. Chaque étape permettra aux collectionneurs et aux connaisseurs d’admirer ce symbole éblouissant de l’histoire européenne avant qu’il ne soit mis aux enchères à Genève le 11 novembre prochain.

( Avec l’aimable autorisation de Sotheby’s)

Cette vente aux enchères offre une occasion sans précédent de voir et de posséder une véritable pièce de l’histoire royale. Ce collier est bien plus qu’un objet de luxe ; c’est une relique qui a été témoin de deux couronnements royaux et qui pourrait même être liée à l’un des scandales les plus tristement célèbres de l’histoire. Son caractère unique et son immense portée historique et culturelle en font un événement incontournable pour les collectionneurs et les amateurs de bijoux historiques et de diamants naturels rares.